Urgent ! Les institutions d’Afrique Centrale en pleine ébullition
De fortes tensions secouent actuellement les institutions de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), notamment la BEAC dont la respectabilité risque bien d’être entachée.
De plus en plus, le ton monte au sein de l’institution bancaire sous-régionale. L’appareil directionnel de la Banque des États d’Afrique Centrale est en feu.
On se souvient qu’il y a 3 jours le président en exercice de la CEMAC, Faustin Archange Touadera s’était entretenu avec le président du Comité Ministériel de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale (UMAC) Jean-Baptiste Ondaye.
Touadera avait instruit le ministre congolais de convoquer pour le 7 juin une session extraordinaire de l’institution dont il a la charge. Le Président de la République Centrafricaine souhaitait par là apaiser les tensions entre les dirigeants.
En fait, Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la BEAC, est accusé de despotisme par certains hauts cadres de ladite institution. Dit-on, le Tchadien ne favoriserait pas la gestion collégiale et constituerait donc un élément bloquant.
Il serait également accusé d’avoir fait recruter 13 de ses proches dont sa femme Fatim Saleh Djouma. Et ce, sur les 30 places d’admissibilité réservées au Tchad, le pays dont il est originaire.
Ce n’est pas tout. Par décision n°55/ GR/2023, portant publication des résultats du concours des agents d’encadrement supérieur, Mahamat informe les lauréats que la formation probatoire est fixée au 5 Juin 2023. Alors que ceux-ci, fortement contestés, ont été suspendus depuis le 6 octobre de l’année dernière par le Comité Ministériel de l’UMAC à Yaoundé.
C’est manifestement le bilan de gestion d’Abbas Mahamat Tolli, jugé “catastrophique” pour certains, qui est pointé du doigt du fait, entre autres, des scandales qui l’ont émaillé.
