Sommet de Ryad. Ali Bongo espère rentabiliser ses efforts écologiques.


Prenant la parole au sommet international sur les investissements futurs le 26 octobre dernier, le président Gabonais a fait l’éloge de sa politique engagée depuis plus d’une décennie en faveur de la préservation de l’environnement, espérant bien attirer quelques contributeurs.

Pour Ali Bongo, ce vœux est tout à fait légitime. Tant d’efforts doivent être encouragés. Ce, d’autant plus que ‘‘Les forêts du bassin du Congo sont le cœur et les poumons du continent africain et nous devons tous travailler ensemble pour les préserver’’ a-t-il soutenu.
En effet, Les forêts tropicales du bassin du Congo sont non seulement essentielles à la lutte contre le changement climatique, mais elles fournissent également de la pluie au Sahel et à plusieurs pays de l’est de l’Afrique, remplissant le Nil bleu et soutenant l’agriculture loin au nord de l’Égypte. Le discours d’Ali Bongo est clair, les politiques entreprises ici pour la préservations du bassin forestier profitent indéniablement à toute la planète, chacun devrait donc mettre la main à la poche.
S’il y a un investissement futur à faire, c’est bien dans le secteur de l’économie verte, domaine dans lequel le Gabon est passé champion en Afrique. C’est en tout cas la position défendue par le Chef de l’État Gabonais à Ryad. Et cela est d’autant plus urgent que la réalité des changements climatiques exige d’adopter de nouvelles habitudes énergétiques. ‘‘Le défi de la diversification de nos économies s’inscrit dans un défi plus large de l’urgence de s’adapter aux changements climatiques et d’atténuer les risques qu’ils présentent’’ a-t-il martelé.
Un appel lancé sans détours à l’Arabie Saoudite dont l’économie est encore largement tributaire des rentes pétrolières. Aussi Ali Bongo fait remarquer : ‘‘(…)Nos nations ont longtemps profité du pétrole de notre sol. Pourtant, nous reconnaissons aujourd’hui que cette ressource ne peut pas être la seule source de revenus sur laquelle nous comptons pour les générations futures’’.
‘‘Alors que nos pays sont confrontés aujourd’hui à des défis communs, je pense qu’il est temps pour nous de travailler ensemble et de partager nos solutions avec le monde (…) Le Gabon est prêt. Je vous invite à venir investir à nos côtés, dans cette transformation, qui changera le cours de l’histoire’’ a-t-il conclu.
Par Jules Prince L’Essandone