Retard dans le paiement des primes : les régies financières préviennent des conséquences graves
Agacés par des retards devenus récurrents dans le paiement de leur prime sectoriel, les agents des régies financières réunis sous la bannière de la Fédération des collecteurs des régies financières (Fécorefi), sont récemment montés au créneau pour prévenir sur les conséquences qui pourraient en résulter. Les personnels des régies financières et administrations assimilées ont lancé un coup de gueule le week-end écoulé.
La PPB (prime de la performance budgétaire) de février, qui aurait dû être payée au plus tard le 15 mars, n’a été perçue que le 7 avril courant, soit près d’un mois de retard. « Et même là, tout le monde n’a pu être servi. Qu’en sera-t-il alors pour celle du 15 avril ? », s’inquiètent-ils.
Dans un communiqué signé de Nicaise Otounga, membre du bureau de la Fécorefi, cette dernière fait savoir que « l’inquiétude et le désarroi partagés par l’ensemble des agents contribuent fortement aux contre-performances enregistrées ces derniers temps ». Expliquant « qu’un agent plus préoccupé par les résolutions de ses obligations domestiques ne peux pas être concentré sur son travail, encore moins être professionnel dans son exécution ».
Aux dires des agents, cette situation plutôt inhabituelle serait de plus en plus récurrente depuis quelques temps. « Nous l’avons déjà vécu il y a deux ans, à la seule différence que la première fois le mécanisme mis en place avait si bien fonctionné que le temps d’attente n’avait pas été aussi long que cette fois-ci. ».
Toute chose qui, prévient la Fécorefi, pourrait négativement impacter le bon fonctionnement de la chaîne de collecte des deniers publics, du fait, notamment, de la démobilisation résultant de cette situation. Aussi, invite-t-elle le gouvernement à « jouer franc-jeu ». À savoir que l’Etat devrait reverser, conformément aux textes, la juste rétribution en fonction des recettes engrangées.
