RDC. Procès Vital Kamerhe : La société civile réclamait l’acquittement, mais la Cour de cassation en a décidé autrement.


Kinshasa le 7/12/2021 (ST)–Les réactions fusent de toutes parts en République démocratique du Congo après que la Cour de cassation ait accordé ce lundi la liberté provisoire à Vital Kamerhe, condamné en appel à 13 ans de travaux forcés.


Plusieurs leaders d’opinions Congolais, s’ils félicitent le juge de la Cour de Cassation d’avoir bien dit le droit, estiment que Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale, méritait amplement l’acquittement en lieu et place de cette remise en liberté provisoire.
« Vital Kamerhe mérite l’acquittement, car il a été condamné sans preuve d’une infraction de détournement de deniers publics et sans respect du droit pénal dans le fond et dans la forme»., a déclaré Carlos Mupili Kabyuma, président national de la Dynamique chrétienne pour la défense des droits humains et de l’environnement (DCDHE).
Toutefois, rejoignant plusieurs observateurs qui attestent que cette décision judiciaire est conforme aux lois de la République, Carlos Mupili Kabyuma soutien que « La liberté provisoire de Vital Kamerhe est une fraction de la justice juste et républicaine ».
La Dynamique chrétienne pour la défense des droits humains et de l’environnement a par ailleurs indiqué avoir fait le constat d’une Justice congolaise qui commence à « s’affirmer face à l’ingérence politique. Et cela pour la bonne image de l’État de droit prôné par l’article premier de la Constitution de la République » a-t-elle dit.
De son côté, le juge de la Cour de cassation a expliqué que sa décision a été motivée par l’état de santé fébrile du Président national de l’UNC. Néanmoins, il l’a obligé de payer une caution de 500.000 dollars avant de quitter la Prison centrale de Makala, où il y a passé plus de 15 mois.
Pour rappel, Vital Kamerhe, alors Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi, avait été accusé d’avoir détourné 50 millions de dollars destinés à la construction de 1500 logements sociaux. D’abord condamné à 20 ans au terme d’un procès fortement médiatisé, il avait vu sa peine réduite en appel avant que la Cour de cassation n’aille encore plus loin dans la clémence envers lui.
Par Trésor Kankieza/correspondant RDC
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