Média. Messuck-Mina, la nouvelle revue qui donne la parole aux Traditionalistes.

Libreville le 16/12/2021 (ST)- Émanation de l’ONG du même nom, la revue Messuck-Mina, qui se veut être un média à mi-chemin entre le monde de la tradition et du journalisme, vient de voir le jour.

La cérémonie marquant le lancement officielle de ses activités a eu lieu ce jour à son siège social sise à Ondogo, dans le 6ème arrondissement de Libreville. Firmin Diwa Élyard, Gouverneur pays de l’Ordre des templiers traditionalistes (OTT) et Innocent M’Badouma, le Grand régisseur sont quelques-uns des «templiers» de renom qui ont permis, par leurs apports intellectuels et matériels, l’éclosion de la revue Missuck-Mina – nos origines dans la langue Kwel.
Après le dévoilement de l’enseigne, le gouverneur pays a procédé à l’installation de Gaël Ossougho Mbadouma en qualité de directeur de la Rédaction et de Jérémie Edouhou Nyoka comme directeur Commercial. Lesquels ont par la suite installé leurs collaborateurs respectifs.
Autre temps fort, la remise de la Torche indigène : vœu de lumière et de succès. Et tout juste après, ce fut cette fois en qualité de donateurs que Firmin Diwa Élyard et Innocent M’Badouma ont remis symboliquement au directeur Commercial Jérémie Edouhou Nyoka, la clé des locaux pour le premier cité, et des ordinateurs et autres matériels informatiques neufs pour le second.

Le nouveau venu dans le paysage médiatique ambitionne d’être la fenêtre ouverte sur le monde cultuel et culturel des peuples du bassin du Congo, particulièrement des Kwel et Koh-Zimé. Les initiateurs de cette «folle» aventure rêvent grand. Outre le Gabon, « la rédaction sera présente au Cameroun, en République du Congo, et en Guinée équatoriale, avant de se tourner vers la France » disent-ils.
Éclectisme des contenus
Sa ligne éditoriale ? Au carrefour des mondes de la tradition et du journalisme, des traditionalistes prendront la plume aux côtés de journalistes, pour éclairer le débat public sur leurs sujets de prédilection. Un travail de vulgarisation et de restauration, au sens le plus noble du terme, pour ces spécialistes dont les expertises ne sont toujours pas reconnus à juste titre. Un gâchis auquel le média entend remédier.
« Il s’agit pour nous d’offrir au public du bassin du Congo un support qui permette de véhiculer nos idée, d’où la revue Messuck-Mina. Nous invitons donc toute l’élite Kwel Koh Zimé à venir y contribuer car, cette revue est la vôtre« , a précisé Innocent M’Badouma, qui s’exprimait en qualité de Secrétaire général de la Recherche Complète Kol’Elooh (RCK), un mouvement rassemblant les Kwélé, Koh-Zimé et assimilés de la sous région.

Les premiers sujets que nous avons consulté donnent la mesure de l’éclectisme de Messuck-Mina. On y trouve des sujets sur « l’impérieuse nécessité d’un retour à l’ancestralité » de Firmin Diwa Élyard, l’interview du templier Camerounais Simon Etsil Mone sur « la reconstruction de nos rites », « la forêt sacrée de Mengoye » de Patrice Pa’ah Ngoua, un autre templier du Cameroun ou encore « le symbolisme de l’enclume » de Jérémie Edouhou Nyoka du Gabon.
L’autre originalité se trouve dans la stratégie commerciale adoptée : tous les numéros seront disponibles et accessibles uniquement sur abonnement. Pas de vente en kiosques.
La cérémonie s’est achevée sur une note festive avec le cocktail et la coupure du gâteau de bienvenue à la Revue Messuck-Mina qui promet sérieusement de bouger les lignes.