Gabon-Santé. Accès aux poches de sang : un marathon qui ne dit pas son nom.

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Le personnel du CNTS entre le marteau et l’enclume. © DR

Libreville 12/11/2021 (ST)–Enclins parfois à des problèmes de transport et de distance par rapport au lieu de travail, les personnels du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) apparaissent de jour en jour ne plus pouvoir satisfaire pleinement à leurs missions régaliennes vis-à-vis des populations.

La transfusion sanguine peut se définir comme un transfert, par voie intraveineuse, d’un ou de plusieurs produits sanguins dans l’organisme d’un patient dont les ressources sanguines sont insuffisantes du fait, par exemple, d’une hémorragie massive ou d’une pathologie sanguine telle que la leucémie.

C’est donc un acte par lequel s’affirme la solidarité et l’amour envers son prochain. Il s’agit par cette pratique, d’injecter un certain nombre de produits sanguins tels que le plasma, les globules rouges (concentré globulaire), les plaquettes, les facteurs de la coagulation, les immunoglobulines, l’albumine et le sérum qui apparaissent nécessaires dans le maintien de la vie chez une personne.

Seulement, si plusieurs vies se trouvent ainsi sauvées par cette pratique, il reste qu’au Gabon, plusieurs paramètres participeraient à tuer les espoirs qui s’y trouvent. En effet, on note qu’à Libreville, et dans le reste du pays, se procurer une poche de sang est un véritable marathon.

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Il faut exclusivement se rendre au CNTS pour espérer s’en procurer. Or, il est souvent arrivé que le malade ayant vivement besoin d’une transformation soit hospitalisé au CHU d’Angondjé, d’Owendo ou encore à l’hôpital de Melen. Et les problèmes d’embouteillage et de la distance pourraient donc participer à réduire les chances de salut aux malades.

Pourtant, il serait plus simple pour le Centre national de transfusion sanguine de décentraliser ces services. Il devrait, comme l’ont fait les pompes funèbres, avoir une station dans chaque centre hospitalier afin de parer au plus urgent et servir les populations à temps.

Et pourquoi pas des stations équipées de tout le nécessaire ? Ceci permettrait aux personnels soignants, souvent confrontés aux regards accusateurs d’usagers dont les parents sont malheureusement décédés à l’hôpital, d’être davantage efficaces.

Car comment pourra-t-on blâmer un agent de n’avoir pas accompli sa mission si on lui en donné pas les moyens ?

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Christopher Engone

Christopher Engone

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