Gabon. Olam-Anpn : 3 ans pour résoudre le conflit homme-éléphant


Signature d’un accord de partenariat entre Olam Palm Gabon et l’ANPN. ©DR

ST le 01/07/2022 – Le lundi 27 juin 2022, un Accord Scientifique et Technique de Coopération a été signé entre l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) et Olam Palm Gabon (OPG) dans le but de mieux comprendre l’écologie et les comportements des éléphants de forêts du Gabon, et pouvoir trouver de nouvelles solutions pour une cohabitation pacifique entre l’homme et les pachydermes.

Pour ce partenariat chiffré a cent soixante (160) millions de francs CFA, il s’agira, dans les régions de la Ngounié et du Moyen-Ogooué où Olam Palm Gabon opère, de recenser les pachydermes à l’aide d’échantillons d’ADN et de les suivre à l’aide de colliers GPS et de pièges photographiques.

Les échantillons d’ADN, qui seront analysés dans le laboratoire de génétique de l’ANPN, permettront d’identifier le profil des éléphants visitant régulièrement les cultures. Les chercheurs et techniciens analyseront les déplacements de ces éléphants afin d’anticiper leurs comportements, et dès lors optimiser les mesures de préventions des conflits.

Pendant trois ans, une étude scientifique combinant toutes ces techniques à savoir : génétique, colliers GPS et pièges photographiques, permettra à terme une meilleure connaissance de « l’écologie des éléphants de forêt vivant à l’interface entre forêts et zones agricoles ». Les résultats de ces recherches serviront d’outils d’aide à la décision pour mieux gérer les conflits Homme-éléphant qui font encore couler du sang et des larmes dans l’arrière pays.

Selon des études récentes de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux et ses partenaires, on estime à 95000 le nombre d’éléphants de forêt au Gabon.

Ces espèces protégées jouent un rôle clé dans le maintien des écosystèmes forestiers naturels, mais peuvent aussi causer des dommages considérables lorsqu’ils dévastent les cultures villageoises et même industrielles. En effet, il n’y a pas que les cultures vivrières qui sont impactées, les plantations agro-industrielles ne sont pas non plus épargnées.

Dans ces très nombreuses zones protégées, formant de larges corridors écologiques au sein des concessions, les éléphants sont présents et peuvent aussi endommager les cultures industrielles.

Le modèle de développement mis en place par Olam Palm Gabon a permis la mise en conservation de plus de 60% des terres allouées par le Gouvernement, soit près de 130 000 hectares de forêts et savanes.

À noter que la rencontre a été rehaussée par la présence du Président du Comité de Gestion de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux, Auguste Roger Bibaye Itandas, le Secrétaire Exécutif de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux Monsieur Christian Tchemambela et les Vice-présidents du Groupe Olam MM Gabriel Ntougou et Quentin Meunier.


Gael Mbadouma

Gael Mbadouma

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