Gabon. La régularisation des situations administratives des agents publics, une priorité du nouveau régime

Au Gabon, le nouveau régime entend faire de la régularisation des situations administratives des agents de l’État une priorité absolue. C’est en tout cas le message délivré hier vendredi 8 septembre par deux présidents des confédérations syndicales au sein d’une enceinte du siège de l’Usap qui a refusé du monde.

Devant des retraités, des sorties école, et agents en attente de recrutement venus en grand nombre au siège de l’union des syndicats de l’administration publique, parapublique et privée (Usap), les présidents Pierre Mintsa, de la Machette syndicale et Joël Ondo Ella de la Cosynap étaient porteur d’une bonne nouvelle : les situations administratives des agents de l’État devraient très bientôt trouver une réponse favorable.

« Chers travailleurs, un jour nouveau s’est levé car les plans de Dieu ne sont pas ceux des hommes » a déclaré Pierre Mintsa à l’entame de ses propos. Il en est convaincu, l’arrivée au pouvoir de cette nouvelle équipe, constituerait une aubaine pour les travailleurs qui ont longtemps été des laissés pour compte.

« Dieu avait un plan pour le Gabon ! » a-t-il lancé tout enthousiaste, ajoutant : « car dans notre lutte, nous ne savions pas que les anciens gouvernants n’avaient pas la volonté de régler définitivement le problème et voulaient en réalité nous amener à l’usure ».

A en croire les deux leaders syndicaux, leur récent échange avec le nouveau chef de l’État gabonais le 04 septembre dernier a suscité de l’espoir chez eux, étant donné que « la résolution des problèmes des retraités et des autres agents publics figure en bonne place des priorités » du nouveau régent.

« Nous avons rappelé au chef de l’État le problème de l’arrimage des retraites avec le nouveau système de rémunération, il a dit je sais ! Nous avons évoqué la question de la revalorisation des pensions retraites, il a dit je sais ! » a fait savoir Pierre Mintsa sous une pluie d’applaudissement.

Prenant la parole à son tour Joël Ondo Ella, président de la Cosynap, y voit la main de Dieu. « Quand vous défendez les causes justes, Dieu ne peut pas vous abandonner. Nous devons tous regarder vers le ciel car c’est de là-bas que vient la délivrance du peuple » a-t-il clamé, s’inspirant sans doute d’une auréole qui s’était formé autour du soleil à cet instant.

Pour la foule émerveillée, ce fut le signe du ciel dont ils avaient besoin dans cette lutte qui semblait bien perdu d’avance, du fait notamment de la mauvaise foi affichée de l’ancien gouvernement.  « C’est un signe qui présage des lendemains heureux » croit une septuagénaire qui a répondu à l’appel des syndicalistes.

Au terme de leur rencontre, les agents publics, qui ont unanimement choisi d’accompagner le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), ont dit observer tout de même jusqu’en fin septembre, date à laquelle ils espèrent voir les premiers effets concrets des promesses faites par l’actuel chef de l’État.

D’ailleurs, au moment où nous mettons sous presse cet article, nous apprenons l’annonce faite par la CTRI de la mise en solde de 1000 enseignants. Nous Y reviendrons.