Gabon. La BAD disposée à accompagner la politique gazière du gouvernement

La Banque africaine de développement (BAD), via son représentant au Gabon, a annoncé le mercredi 29 décembre son ambition d’accompagner financièrement et techniquement le gouvernement gabonais dans son désir de mettre fin au torchage du gaz dans le pays d’ici à 2025.

Séduite par la politique verte du Gabon, la banque africaine de développement a annoncé sa disponibilité à accompagner les ambitions gazières du pays qui veut stopper d’ici 2 ans le torchage de gaz.
«Cette décarbonisation, cette route vers une économie verte, c’est une décision de la nation et nous Banque africaine, allons vous accompagner», a déclaré Robert Masumbuko, le Directeur-pays de la BAD à l’endroit des responsables de la société nationale des hydrocarbures, lors d’une conférence de presse mercredi dernier à Libreville.
En fait, le Gabon qui veut entamer sa transformation énergétique, a sollicité l’expertise et l’appui de l’institution financière africaine. «Nous avons fait appel à la BAD pour nous accompagner dans le cadre des études de faisabilité que nous souhaitons démarrer au premier trimestre 2022 » a indiqué l’Administrateur Directeur général de la GOC, Odette Nzaba Makaya-Delbrah. À en croire Mme Makaya Delbrah, ces études devraient permettre aux produits gaziers made in Gabon d’être plus visibles et plus attractifs sur les marchés internationaux. Et ce, pour une bien meilleure rentabilité.

Cette ambition Odette Delbrah l’inscrit dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), notamment dans sa stratégie de développement de la filière gazière qui vise aussi à arrêter le torchage en 2025.
L’initiative constitue par ailleurs une réponse au paradoxe d’un pays qui importe 80% de gaz butane utilisé notamment par les ménages, alors qu’il dispose d’une réserve estimée à plus de 100 milliards de mètre cube, et dont plus de 80% du gaz découvert est malheureusement encore brûlé par torchage.
Un examen technique de ce projet sera fait par les experts des deux entités afin d’aboutir à une convention de partenariat et de financement prévue pour être signée dans quelques mois. Robert Masumbuko a indiqué qu’il s’agit d’une première dans le secteur pétrolier au Gabon, un important contributeur de la BAD et qui dispose d’un portefeuille de 500 milliards de francs CFA.
Un accord de partenariat et de financement devrait être signée dans les tous mois, en attendant l’examen plus technique du projet structurant. La BAD qui a donné son accord de principe, a déjà accompagné un projet similaire au Mozambique.