Gabon. Électrification de la Zone économique d’Ikolo : le dernier acte de Gustave Mayi avant son éviction

Le partenariat entre la Seeg et Gsez auquel Gustave Mayi a apposé sa signature en qualité de DG de la Seeg en vue de l’électrification de la Zone économique d’Ikolo, se révèle être son dernier acte administratif, puisque quelques 24h plus tard il sera, sans explications officielles, « remis à la disposition des ressources humaines ».
Le 16 mai dernier, une convention a été signée entre la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et la Gabon Special Economic Zone (GSEZ) pour le fonctionnement et l’électrification de la Zone économique d’Ikolo ainsi que de la ville du Grand blanc, dans la province du Moyen-Ogooué (centre).
Gustave Aimé Mayi, qui ne se doutait pas qu’il signait là son dernier acte administratif en tant que directeur général de la Seeg, a précisé que « la Société d’énergie et d’eau du Gabon, dont la mission est de produire, transporter et distribuer l’eau et l’électricité sur l’ensemble du territoire, fournira une puissance de 2 Mégawatts à GSEZ via, le réseau interconnecté de la centrale thermique de Lambaréné ».
Aussi a-t-il tenu à souligner la diligence et la célérité avec lesquelles ce dossier a été traité. Un traitement express dû notamment aux délais de livraison relativement courts imposés par le gouvernement. « Il fallait rapidement que nous arrivions à la signature de ce contrat, (car ndlr) nous avons un délai de trois mois pour réaliser les travaux » à expliqué le désormais ex DG de la Seeg.
La signature de cette convention, selon Jensen Opolo représentant GZES, revêt un double enjeux. « Elle marque une étape importante dans le mise en œuvre de la Zone économique de IKOLO, et permet de résoudre un problème crucial qui est celui de l’alimentation en énergie de la ville de Lambaréné ».
Il faut dire que les travaux de renforcement des capacités de la centrale à Lambaréné ont déjà été lancés, toute chose qui réjoui le cœur des membres du gouvernement qui n’ont pas manqué de l’exprimer.
Le ministre de la Promotion des Investissements, des Partenariats Public-Privé, Hugues Mbadinga Madiya a salué « la synergie interministérielle qui a conduit à ce partenariat scellé », et Oswald Séverin Mayounou, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, a qualifié la Zone économique d’Ikolo de « bassin à forte valeur ajoutée ».
Selon ce dernier, la signature de ce contrat « témoigne de la volonté du gouvernement conduit par Alain Claude Bilie-By-Nze, à accompagner les investisseurs, créateurs d’emplois et de richesse dans notre pays ».
Pour rappel créée en juin 2021, la GSEZ Ikolo devrait générer entre 1 500 et 2 000 emplois. Cette zone économique à régime spécial ambitionne d’exporter 300 à 400 conteneurs de bois transformés par mois, générant ainsi de la valeur ajoutée pour le pays.
Orientée sur les métiers de transformation du bois tels que le sciage, le placage, l’ébénisterie, la production de pâte à papier, la GSEZ d’Ikolo a exporté 500 containers de feuilles de placage entre mars et mai 2022.