Gabon. Éducation : Les enseignants grévistes sous bons de caisse dès fin novembre

Libreville 09/11/2021 (ST)–Le système éducatif gabonais est englué dans une interminable grève depuis le début de cette année scolaire, et il n’est visiblement pas près d’en sortir. Récemment encore, les enseignants annonçaient un durcissement du ton pour répondre à l’inaction du gouvernement. Un «chantage» des enseignants à faire grève à chaque rentrée des classes qui a fini par agacer la tutelle.

La contre offensive de Mouguiama
Hier 8 novembre, pendant que la Conasysed et Sena observaient un sit-in devant l’enceinte du ministère de la Fonction publique, Théodore Koumba, le Secrétaire Général du Ministère de l’Éducation Nationale pondait une note n°1540/MESRSTTENFC/SG.
Cette note annonce la mise sous bon de caisse «litiges», dès cette fin du mois, de tous les agents absents à leurs postes. Une contre offensive de Patrick Daouda Mouguiama, le ministre de tutelle qui a totalement pris les enseignants de cours.
« Cette grève est illégale »
Pour la tutelle, cette grève «qui perturbe le bon déroulement des cours» serait purement et simplement illégale. Par conséquent, conformément à la loi, les agents absents à leurs postes devraient voir leurs soldes suspendues, avec comme avertissement, une mise sous bon de caisse.
Théodore Koumba a d’ailleurs tenu à rappeler les dispositions légales fixant les conditions de constitution et de fonctionnement des organisations syndicales. Il a notamment évoqué la loi n° 18/92 du 18 mai 1993 en ses articles 23 et 24; et l’article 131 de la loi n°8/91 portant statut général des fonctionnaires.

« Tenter d’intimider afin de disperser »
Pour les grévistes, cette note de la tutelle viserait à «intimider les enseignants afin de les disperser». Selon eux, le mouvement est tout à fait légal. Ils s’appuient en effet sur l’article 71 de la Loi n°1/2005 du 04 février 2005 portant statut général de la fonction publique qui autorise les grèves en République gabonaise.
En effet, si la loi sus mentionnée stipule que les jours de grève doivent être amputés au salaire, elle émet cependant une exception notoire : à savoir que la rémunération ne saurait être suspendue pour motif de grève, si celle-ci porte justement sur la rémunération due.
«Or, la plupart des points motivant la grève actuelle sont essentiellement liés au paiement des rappels solde, des recrutements et/ou intégrations des agents encore sans postes budgétaires, des titularisations, des avancements automatiques, des reclassements après stage» soulignent-ils. Des revendications, en effet, tournant toutes autour de la rémunération.
La mise en garde des enseignants
Aussi les enseignants se disent «déterminés à poursuivre» leur mouvement de grève jusqu’à satisfaction totale de toutes leurs revendications. Et ce, en dépit «des intimidations et la présence des forces de l’ordre dans nos rassemblements» a déclaré un enseignant d’espagnol à des journalistes.
«Nous n’hésiterons pas de porter plainte contre notre tutelle si, malheureusement, un des nôtres est illégalement suspendu de solde car, on sait que l’objectif visé derrière la mise en bon de caisse litige est la suspension de solde» ont-ils prévenu.
Le grand perdant
Définitivement le bras de fer est engagé entre le personnel enseignant, syndiqués et la tutelle. Une guerre d’égo qui, in fine, ne fera aucun vainqueur. Bien au contraire, tout le monde ou presque en sortira perdant. En commençant par l’État lui-même, suivi des enfants de prolétaires qui comme toujours payeront le lourd tribut.
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