Crise au Mali. Une conversation téléphonique entre ADO et un ancien premier ministre de IBK choque la toile

Partagez
La coup de téléphone d’ADO à BC fuite et choque la toile. © DR

Sud Télégramme le 11/02/2022 – Une conversation entre le président ivoirien et un ancien Premier ministre malien du temps de IBK. Conversation au cours de laquelle les deux hommes tiennent des propos choquants sur les actuels dirigeants du Mali.

Image gif

La situation au Mali est au centre de tous les échanges actuellement. Car malgré les sanctions de la CEDEAO, la junte au pouvoir ne semble pas du tout vouloir céder le moindre centimètre carré. Une posture qui a fini par agacer le plus francophile des président africains, dont la conversation avec l’ancien Premier Ministre de IBK (Ibrahim Boubacar Keita) a choqué la toile.

Dans un audio de 4,44 minutes daté du 27 janvier 2022, on peut entendre le président Ivoirien demander à Boubou Cissé (Premier ministre malien entre 2019 et 2020) des informations sur la situation qui prévaut actuellement au Mali. Et son interlocuteur de le rassurer : « Ils  seront écrasés d’ici deux semaines », faisant allusion aux conséquences des sanctions de la CEDEAO.

Poursuivant son briefing, Cissé décrit un Mali quasi-chaotique. « malgré tout ce qu’ils veulent faire croire, la situation reste très difficile pour eux » dit-il à propos des dirigeants actuels. Pour cet ancien chef du gouvernement, les sanctions économiques infligées par l’instance sous régionale africaine ont entraîné une telle inflation que « ça va être très difficile de tenir encore deux ou trois semaines » financièrement parlant.

« Ça se voit qu’il n’y a pas d’économistes parmi eux […] ils auront peut-être encore un ou deux mois et c’est tout, mais après ils pourront même plus payer les salaires » lance l’Ivoirien avant de pester « c’est des naïfs et des ignorants ». Des propos suffisamment graves, de surcroît tenus par un Chef d’État.

Deux semaines après ces prédictions, le pouvoir de Bamako semble toujours bénéficier de l’assentiment du peuple et l’insurrection tant espérée tarde toujours à se manifester.

Gael Mbadouma

Gael Mbadouma

Laisser un commentaire