Congres extraordinaire de l’ADERE : les assises de la dernière chance ?

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Didjob Divungi Di Nding lors de son discours d’ouverture. AEM

Alors qu’il n’a plus tenu de conclave depuis la dernière élection de 2016, avec un nombre d’élus locaux quasi inexistant, l’ADERE tient son 6 ème congrès ordinaire et son 4ème Congrès extraordinaire qui pourraient bien être ceux de la dernière chance au regard des enjeux politiques et de l’état actuel du parti.

L’Alliance Démocratique et Républicaine (ADERE), est en congrès depuis hier samedi 08 avril à son siège social de Libreville. Ces retrouvailles qui interviennent après une longue période d’hibernation, auront été l’occasion de non seulement renouveler les instances du parti,  mais aussi et surtout de clarifier sur son positionnement à quelques mois des élections plurielles.

D’abord, le samedi, la cérémonie d’ouverture sans grand faste du 6 ème Congrès ordinaire du parti a été ponctuée par deux allocutions. Intervenant à la suite du président communal, le numéro un du parti, Didjob Divungi Di Nding, comme il fallait s’y attendre, est longuement revenu sur l’état et la gestion actuelle du pays qu’il impute sans détour aux rapports « esclavagistes » entretenus avec l’ancienne puissance coloniale.

Le président de l’ADERE en est convaincu, la situation actuelle du pays résulte « des réseaux obscurs qui ne nous autorisent d’issue électorales que celle validée par le versant supérieur de cette matrice de domination et de spoliation, que nous avons coutume d’appeler Françafrique ». Ce serait donc un système qui promeut des élections dont les résultats sont courus d’avance en faveur « de l’ancienne puissance coloniale et de ses clans supplétifs locaux en Afrique ».

Écouter l’intégralité du discours

Ces assises devraient, au-delà de tout, être l’opportunité pour les « patriotes » – c’est ainsi qu’ils se désignent – de définir formellement le positionnement politique de ce parti créé en 1993, aux premières heures du multipartisme, mais qui peinent à se faire une place notable sur l’échiquier politique du pays.

En effet, c’est une formation politique trentenaire et qui ne compte à ce jour quasiment pas de représentants dans les chambres parlementaires. Une triste réalité à laquelle ce conclave est censé remédier. Autant dire que ce Congrès est véritablement celui de la dernière chance pour l’ADERE.

Toujours est-il qu’au terme des débats, une nouvelle équipe dirigeante menée par une femme a été portée à la tête de ce parti membre de l’alliance pour la nouvelle République (UPNR) de Jean Ping. Nous y reviendrons.

Ange Elie Mombo

Ange Elie Mombo

Je suis Titulaire d'un Master 2 en Adminitration Réseaux et Systèmes. J'aime le Football, la lecture et des Nouvelles Technologies.

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