Conflit Russo-ukrainien. Les Occidentaux menacent mais n’enverront pas de troupes en Ukraine


Sud Télégramme le 24/02/2022 – Malgré la totale désapprobation et les menaces brandis contre Moscou, les pays occidentaux ont exclut l’envoi de troupes au secours de l’Ukraine, les moyens de soutenir efficacement la population et l’armée ukrainiennes étant inexistants.


Le président français Emmanuel Macron a promis une « réaction sans faiblesse » et des sanctions « à la hauteur de l’agression ». Le Premier ministre britannique Boris Johnson a lui aussi promis des « sanctions massives », tout comme le président américain Joe Biden.
Mais ça c’était avant la rencontre des 27 membres de l’Union européenne ce soir en sommet à Bruxelles. Réunion au cours de laquelle ils ont choisi de ne pas se risquer près des combats. Ils vont juste se contenter de brandir des menaces verbales qu’ils auront d’ailleurs du mal à mettre à exécution tant la réplique russe pour être dévastatrice, et ils en sont conscients. Même la Turquie, alliée de l’Ukraine, qui a vivement critiqué le Kremlin, s’abstient de mêler ses hommes.
Si plusieurs pays ont condamné l’attaque russe, Pékin s’est refusé de le faire compte tenu des accords de non ingérence signés avec Moscou, et se limite à appeler toutes les parties à la «retenue» et dis même « comprendre » la Russie.
Terrorisées par leur proximité géographie avec la Russie, la Lituanie et la Pologne ont demandé une consultation sur les menaces communes, sur la base de l’article 4 de la charte de l’Alliance atlantique. Les pays d’Europe centrale et États baltes s’attendent à un exode de nombreux Ukrainiens, qui se pressaient déjà aux postes frontières jeudi.
Démilitariser et dénazifier l’Ukraine
Lors d’un bref discours télévisé jeudi matin annonçant cette « opération militaire spéciale », Vladimir Poutine a justifié sa décision par le fait que le régime ukrainien faisait subir « persécution et génocide » aux Russes de la partie orientale du pays depuis huit ans et qu’il s’agissait de « démilitariser et dénazifier » le pays. Son ambassadeur à l’ONU a parlé d’une « junte » qu’il faudrait traîner devant les tribunaux, à quoi l’ambassadeur ukrainien a répondu « il n’y a pas de purgatoire pour les criminels de guerre, ils vont directement en enfer ». Kiev a rompu ses relations diplomatiques avec Moscou.
L’offensive russe a rudement affecté les Bourses partout dans le monde (celle de Moscou a chuté de 40 % après suspension jeudi matin) et fait flamber le cours du pétrole, à 105 $ le baril, et du blé, à un record de 344 $ la tonne en Europe.