Angola : l’ancien président Jose Eduardo Dos Santos a rendu l’âme en Espagne


GT le 8 juillet 2022 – José Eduardo dos Santos, l’ancien président d’Angola qui a dirigé son pays d’une main de fer, de 1979 à 2017, est décédé aujourd’hui même dans une clinique de Barcelone en Espagne.

L’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos a tiré sa révérence, vendredi matin, à l’âge de 79 ans dans une clinique de Barcelone en Espagne où il était hospitalisé depuis un accident cardiaque le 23 juin, a annoncé le gouvernement angolais décrétant un deuil national de cinq jours.
Dans un communiqué officiel adressé à la Nation, le gouvernement angolais dit s’incliner, « avec le plus grand respect et la plus grande considération » devant la figure « d’un homme d’État de grande dimension historique, qui a gouverné pendant de longues années avec clairvoyance et humanisme les destinées de la Nation à des moments difficiles ».
13 septembre 2017, João Lourenço, le candidat du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le parti tout-puissant depuis l’indépendance en 1975, succède, malgré les contestations, à José Eduardo dos Santos, au pouvoir pendant 38 ans. Un changement à la tête de l’État angolais qui intervient sur fond de grave crise socio-économique. Depuis 2014 en effet, la chute des prix du baril du pétrole, qui fournit à l’État 70 % de ses recettes fiscales et la quasi-totalité de ses entrées en devises a révélé la fragilité du modèle économique angolais et la gabegie de tout un système.
Dès 2016, José Eduardo dos Santos avait annoncé qu’il ne briguerait pas un autre mandat. Il faut dire que, pendant ses 38 ans de règne, l’ancien dirigeant socialiste a mis l’économie de son pays, un des plus pauvres du monde, en coupe réglée au profit d’une poignée de proches. Il avait placé les membres de sa famille aux postes clés du pays. Banques, télécoms, médias et, bien sûr, pétrole, aucun secteur ne semblait échapper au contrôle du « clan » dos Santos.
L’ancien homme fort d’Angola, né un 28 août 1942 à Luanda, est finalement décédé ce vendredi 8 juillet à l’âge de 79 ans dans la clinique de Barcelone où il avait été hospitalisé en juin, plus de cinq ans après avoir quitté le pouvoir. Son état de santé s’était dégradé ces dernières semaines et était désormais décrit comme « très grave », comme l’a indiqué le quotidien économique Jornal de Negocios. Il avait récemment été placé en soins intensifs dans une clinique de Barcelone, en Espagne. Les Angolais se souviennent de lui comme d’un chef qui a reconstruit le pays après avoir gagné une guerre civile de vingt-sept ans, mais qui aura échoué à redistribuer les richesses.