Affaire Dina : Sous pression, le procureur de Karabûk change de version
La pression médiatique de la part des communautés africaines a sans doute poussé le Procureur de la ville de Karabûk, en Turquie, à revenir sur ses déclarations.
L’enquête ouverte suite à l’assassinat de l’étudiante gabonaise, Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga (Dina), a conduit à l’arrestation de cinq individus suspects, dont deux ressortissants africains. Dans un premier temps, le procureur avait conclu à une noyade.
Le parquet de Karabûk avait d’abord publié une autopsie selon laquelle le corps de la jeune étudiante ne présentait aucun signe de viol, ni même d’assassinat, concluant à une mort par noyade. Des conclusions clairement tirées par les cheveux qui ont été fortement réfutées par la partie gabonaise et la communauté africaine. L’enquête relancée a finalement aboutit à l’interpellation ce mercredi 5 avril de 5 suspects.
Selon l’agence de presse turque DHA, la police aurait découvert dans le téléphone de la victime des messages d’une ou deux personnes qui devaient aider la jeune étudiante à envoyer un téléphone au Gabon, des preuves de harcèlement sexuel qui ont permis de remonter jusqu’aux assassins présumés : 3 Turques et deux ressortissants africains parmi lesquels un Gabonais.
Si cette arrestation ne signifie pas encore condamnation pour les mis en cause, elle permet au moins d’apaiser les cœurs des membres de la famille, des amis et de tous les internautes à travers le monde qui n’ont de cesse de clamer : « justice pour Dina ».